On se réveille encore tôt mais on se décale progressivement. Mauvaise surprise pour moi, il n’y a aucune prise électrique du camion qui fonctionne et la batterie de mon ordinateur comme celle de mon appareil photo sont mortes. J’ai l’impression d’être dépassée. Les jeunes rechargent leurs appareils avec une prise USB. Même Stéphane peut recharger les batteries de son appareil photo avec un câble USB. Il y a Basile qui est comme moi et doit recharger son appareil photo sur une prise électrique. Nous pensions qu’en roulant, nous aurions du courant dans les prises mais non, si le camion n’est pas branché la seule solution, c’est la génératrice. On la mettra en route ce soir. Avant de partir, on a le temps de faire un petit tour au « canyon » de la rivière Fraser. C’est une sorte de gorge creusée par la rivière.
Cette fois-ci : Jasper ! On passe en Alerta, on a une heure de plus et on entre dans le parc national (entrée payante). On y arrive deux jours plus tard que prévu mais ce n’est pas grave. C’est comme imaginé, une station balnéaire chic et cossue avec des boutiques de souvenirs et des agences de rafting et de canyoning. Direction Visitor’s center. Il est 11h. Il semble qu’il y ait plus de francophones en Alberta. L’employé nous confirme que tous les campings sont complets. Il nous rassure aussi en nous disant que dans le camping overflow, il y aura toujours de la place. Nous décidons de manger sur place dans une brasserie. C’est le premier repas au restaurant ! Hamburgers frites pour tout le monde. Le ciel se couvre. Confirmation d’une employée : risques d’orage. Elle nous rassure : ici la pluie ne dure que 10 minutes.
En route pour le lac Maligne. Le temps se couvre. On voit quelques éclairs.
Le lac Maligne se trouve au fond de la vallée Maligne. Il pleut, nous montons dans la brume. A mi-chemin, le lac medicine, tout en longueur. La route le longe. Ici la forêt d’épicéas a brûlé récemment. Le paysage est sinistre avec ses troncs calcinés. Arrivée au Lac Maligne, il pleut quelques gouttes, nous sortons nos k-ways. Le lac est entouré de hauts pics. Avec une autre lumière, on apprécierait mieux sa couleur. Nous apercevons un wapiti.
Le temps s’est dégagé. Au retour, on s’arrête au Canyon Maligne. La rivière a creusé une gorge pleine de cascades. Depuis le parking, un sentier aménagé nous conduit de pont en pont. On y découvre plusieurs jolies cascades et des marmites de géant, ces cavités rondes creusées par l’eau.
En redescendant, il y a plusieurs voitures arrêtées sur le bas-côté de l’autoroute. On ralentit, Que se passe-t-il ? Tout le monde freine, des gens sortent des voitures. C’est super dangereux. Nous découvrons la raison : 3 grizzlis dans l’herbe au bord de l’autoroute. Ils ont un pelage très clair.
Direction : le camping overflow. Il se trouve à côté du camping Snary. Je ne sais pas bien à quoi m’attendre. J’imagine un grand parking avec tous les camping-cars garés en épi et à touche touche. L’employé nous a dit que c’était comme un grand champ. En effet, c’est une grande clairière pas vraiment aménagée, on peut se mettre n’importe où, en plein milieu ou sur les côtés. Il y a quelques rares tables de camping qui sont toutes prises, des toilettes sèches, des bacs à ordures et des coffres garde-manger (ours obligent), c‘est tout. On se gare en bord de bois, c’est infesté de moustiques. Ce n’est pas très accueillant. Il est indiqué partout « No alcool, no fires ». On boit notre bière à l’intérieur. On va utiliser les ressources du camping-car : la génératrice à essence qu’on allume 1 heure pour les prises électriques. En effet, ça fait du bruit et ça pue mais ce n’est pas si terrible que ça. On met en route le chauffe-eau pour la vaisselle, les douches. A 5, en une nuit, on a rempli les eaux grises aux 2/3. Il reste encore la moitié d’eau fraiche. Il va falloir vidanger et recharger mais on peut être autonomes.
Stéphane nous prépare des pates avec une sauce tomate aux oignons. On mange à l’intérieur et on se fait deux parties de trivial poursuit.















