Le Tréport
On remballe sous la pluie… Ce midi, ce sera déjeuner au restaurant.
Le front de mer est joli et plein de cabanes en bois.
On trouve un nouveau camping, le camping municipal de Pendé. Ce sont essentiellement des mobile homes dont les gens son propriétaires et qui louent à l’année. Un étang dans lequel on peut pêcher.
Saint Valéry sur Somme
C’est un charmant village, très chic et cossu. Le village s’étale le long de l’estuaire de la Somme, un marché du soir nous emmène loin. C’est là que nous découvrons un petit train qui relie Cayenx sur mer au Crotoy en traversant la baie de somme. Nous réservons des places aller-retour pour le lendemain. On annonce à nouveau de la pluie. Cela nous occupera.
Le Crotoy
La traversée est pittoresque. Cette ligne de chemin de fer a été réhabilité et est super bien entretenue. C’est une vraie locomotive vapeur à charbon qui emmène une dizaine de wagons en bois. A Noyelles, on attend 10 minutes car il faut détacher la locomotive, la mettre sur une plaque tournante qui sert d’aiguillage et l’atteler à l’arrière du train pour repartir en sens inverse. On traverse prairies, étangs et marais. On y voit des moutons, des vaches, des bœufs et des chevaux en liberté. Des tas d’oiseaux, beaucoup de cygnes.
Au Crotoy, on prend la direction de la plage et on longe la baie. C’est marée basse et la baie est entièrement découverte. Au centre le lit de la Somme. On voit des groupes de personnes qui s’avancent à pied. De nombreux panneaux annoncent que la plage est très dangereuse à marée montante, que le courant est fort et que l’on peut vite être encerclé.
Ce sont toujours des galets. Il y a de belles propriétés sur le front de mer mais ce n’est pas très animé. Demi-tour, le port est lui plus animé avec des commerces et des cafés. Nous reprenons le train en sens inverse.
La pointe du Hourdel
Aujourd’hui, direction, la pointe de la baie dans l’espoir d’apercevoir les phoques et les veaux de mer. Nous arrivons vers midi, la marée est en train de finir de monter. Le courant est impressionnant, il y a beaucoup de vent aussi. La mer entre dans la baie par de grandes vagues qui font rouler les galets dans un bruit étourdissant. La mer est agitée de couleur verte et laiteuse avec des crêtes d’écume. Et en effet, on aperçoit deux ou trois têtes de phoque qui jouent dans les vagues. C’est à marée basse qu’on peut les apercevoir rassasiés, se reposer sur les bancs de sable. A marée haute, ils sont occupés à pêcher.
Dans les galets, des petits oiseaux que l’on distingue à peine, se laissent balloter sur une seule patte, des bécassines des marais ? On croise aussi un huitrier-pie avec une aile blessée.
Nous empruntons la route blanche qui longe le littoral car c’est trop difficile de marcher sur les galets. A un moment, on croise un blockhaus dans la mer. Des panneaux expliquent que depuis sa construction, la mer a gagné 65 mètres sur la terre. On trouve ici des carrières de galets, on les récolte pour les broyer et en faire de la porcelaine car ils sont riches en silice.
On rentre par l’intérieur du marais avec ses étangs, ses vasières, ses roseaux, autant de reposoirs pour les migrateurs. Ils sont peuplés de nombreux cygnes et de foulques.
Au retour, la mer est redescendue, pas complètement mais on aperçoit les bancs de sable et les fameux phoques. Ils sont en colonie, on les observe aux jumelles car ils sont loin. La marée n’est sans doute pas assez basse. On répertorie 150 veaux marins et une soixantaine de phoques en baie de Somme. On compte qu’on en voit bien une cinquantaine au milieu de la baie.
On rentre par Cayeux sur mer, un station balnéaire peu animée avec une rangée impressionnante de cabines de plages sur le front de mer. Toujours des galets…

La réserve Hâble d’Ault
Un peu après Cayeux sur mer, se trouve la réserve Hâble d’Ault. On y arrive par Hautebut et on s’engage par un chemin dans les marais. Ici, on n’est pas dans la réserve. On contraire, on a mis les pieds dans le coin des huttes : des petits étangs très proprets, fermés par des barbelés, avec des abords fauchés et tondus… Au milieu et bien dissimulée, une hutte pour chasser le canard. Sur le lac, des canards en bois, des appelants pour attirer les canards sauvages. Sur les bords, des cages dans lesquelles on enferme des canards qui appellent les autres. Il paraît que ces endroits se louent cher… L’ouverture de la chasse à la hutte a eu lieu il y a deux jours, les chasseurs sont de sortie et on entend les coups de fusil. A Marquenterre, un des guide naturaliste du parc nous explique qu’ils retrouvent des oiseaux blessés au fusil qui viennent mourir dans le parc. La zone de chasse et celle de la réserve se touchent. Les chasseurs tuent des oiseaux épuisés par la migration qui se reposent… Il évoque le cas aberrant du courlis cendré, espèce protégée partout en Europe sauf en France, qui se fait tuer en baie de Somme sur son parcours de migration.
C’est aussi une zone d’extraction de galets et de forte érosion. On croise un tadorne de Belon, ce fameux canard au bec rouge.
Nous changeons de camping, nous sommes au camping des Aubépines, dans le marais du Crotoy, proche de la réserve de Marquenterre. C’est un camping qui a des chevaux et quelques animaux.

Le marais est bordé par la route et une piste cyclable toute droite. Les lacs sont peuplés de canards, de cygnes, de foulques, d’aigrettes garzettes ou de hérons garde-boeufs… On y croise une cigogne. Il y a aussi des vaches abec des grandes cornes qui ressemblent à des bisons. Ces sont des vaches écossaises des « highlands cattle ». Elles jouent un rôle dans l’entretien de ces zones humides. Elles se promènent en liberté et nous les croisons dans l’eau. Il y a aussi des chevaux en liberté, des chevaux Henson, emblématiques de la baie de Somme, de beaux chevaux bruns avec une crinière blonde.
La réserve de Marquenterre

Nous souhaitons nous promener dans la réserve de Marquenterre. L’accès au parc est payant. Nous avions emporté notre pique-nique mais on nous annonce qu’il est interdit de pique-niquer dans le parc. C’est pas grave, nous ferons une étape pour revenir à l’accueil pour le déjeuner. Il y a plusieurs circuits dans le parc en fonction de la durée que l’on souhaite y consacrer, les chemins nous mènent côté marais, côté baie ou côté Manche et différents affûts permettent d’observer les oiseaux avec des jumelles, elles sont en effet indispensables pour voir les bancs d’oiseaux sur les bancs de sables ou dans les vasières.
En vrac, nous avons pu observer des échassiers (Hérons, spatules, aigrette et une colonie entière de cigognes avec leurs nids en hauteur), des limicoles ou petits échassiers, de nombreux palmipèdes (canards, oies, cygnes, cormorans, foulques…). Le parc abrite également des papillons, des libellules et des batraciens, la faune est en fleurs. On y trouve également des vaches Highlands et des chevaux Henson. Bref, il faut y prendre son temps et ne pas oublier ses jumelles !
Des Guides naturalistes ont aussi des longues vues et donnent des informations sur le parc. Cette année est une mauvaise année pour les oiseaux. Il a trop plu, les fossés et la vasières sont inondées, des nichées ont été noyées, les Martin pêcheurs en particulier n’arrive pas à se nourrir.
La baie d’Authie
Nous remontons vers la plage de Berck, plage de sable mais bondée de partout avec des queues aux baraques à frites et pas une place pour se garer. Nous faisons demi-tour. DE Goffliers, il y a une belle promenade vers la baie d’Authie. La dune est très protégée, les sentiers sont fermés par des clôtures, on y laisse des moutons préserver l’écosystème. On traverse de la forêt et de la pinède. Dans la baie d’Authie, il y a aussi des huttes et ça canarde autour de nous.




































































