Nous y sommes ! Un an exactement avant notre départ. Le moment idéal pour commencer à raconter. Le projet mûrit doucement depuis un moment mais il est en train de se concrétiser et nous entrons dans les préparatifs. 

Depuis que nous avons fait l’ouest canadien en 2018, nous rêvons de retourner dans ces grands espaces pour un grand road trip à deux, une traversée nord-américaine d’ouest en est, le genre de voyage qui ne rentre pas dans les quelques semaines des congés d’été…

Le congé sabbatique 

Stéphane est à la retraite mais pas moi ! La récente loi sur les retraites recule encore le moment où l’on pourrait partir ensemble… Pourquoi attendre ? Cela veut dire pour moi faire une demande de congé sabbatique. En calculant bien les dates, je ne suis pas indispensable : si j’assure tous mes cours jusque fin février, je ne mets pas les collègues en difficulté, quant à mes responsabilités, c’est sûrement un bon moyen de prendre un peu de recul. 

On se projette : 5 mois, ça parait bien. Si on inclut juillet et août, ça fait un départ le 1er avril 2025. On cale et j’envoie ma lettre au DRH. Je ne vois pas pourquoi il refuserait. C’est d’ailleurs une possibilité prévue par la loi. En cas de refus, on peut refaire une demande 6 mois plus tard qui sera obligatoirement acceptée. 

Une collègue m’avait prévenue : “Tu verras, le congé sabbatique, tu en ressens les bienfaits un an avant de partir et an après être revenue !”. Et c’est vrai que depuis que le projet est acté, je prends de la distance sur beaucoup de sujets, je relativise et cela fait un bien fou ! Reste à mettre suffisamment d’argent de côté. 

Le grand ouest américain

Dans le projet, deux éléments incontournables : les parcs nationaux de l’ouest américain et les provinces maritimes de l’est canadien. Autour, tout un itinéraire à construire !

C’est un travail de co-élaboration : Stéphane effectue les repérages et les recherches dans le guide du routard, sur internet et sur les blogs de voyageurs. De mon côté, je centralise les infos dans un cahier, commence à tracer des routes et calculer des distances et des durées. 

La partie américaine est bien travaillée. On sait ce qu’on veut visiter : Yosémite et Séquoïa parc, la vallée de la mort et le Grand canyon, le parc de Zion, celui de Grand Teton et de Yellowstone. La partie canadienne est encore à peaufiner mais nous voulons aller au Québec, voir les Laurentides, cap breton, l’île du prince Edward… 

Maintenant que nous avons une date de départ, on peut commencer à envisager des étapes et des dates. On se lance et on élabore une V1 avec un départ de San Francisco et on pose des jours à chaque étape. 

Un choix compliqué : le véhicule

On se souvient du long camping car que nous avions loué en 2018. Stéphane a fait une demande de devis auprès de Canadream mais c’est beaucoup trop cher. Cette formule n’est pas adaptée au long cours… 

Nous avons eu plusieurs échanges avec Jacques, mon grand-oncle qui habite dans le Montana. Il nous conseille d’acheter un véhicule et de le revendre. Stéphane passe des soirées à étudier les offres sur “Craiglist”, le bon coin américain. Est-ce qu’il faut acheter un van et l’aménager ? Est-ce qu’il vaut mieux acheter une voiture et une caravane ? Jacques attire également notre attention sur le fait qu’en avril, dans certaines des zones où nous allons, il pourrait y avoir de la neige… Il y a aussi la solution d’alterner motels (Motels 6) et camping en achetant une tente… 

Pas facile ces choix ! Surtout quand on n’est pas sur place. C’est décidé, nous partirons d’Euréka dans le Montana. Jacques pourra nous aider avec cette histoire de véhicule. On inverse l’itinéraire : on descend tranquillement le long de la côte atlantique jusqu’à San Francisco et on fait une boucle. C’est bon, la V3 du voyage est stabilisée.  

L’est canadien

En étudiant bien le Canada, on se rend compte que la traversée du continent risque d’être longue. Ce qu’on appelle les “prairies” sont de vastes étendues. Petit à petit germe l’idée de scinder le voyage en deux boucles et de prendre l’avion entre les deux. Il faut se rappeler Vancouver – Québec, c’est quasiment la même distance que Paris – Montréal ! Et puis l’idée de revendre un véhicule acheté aux USA au Canada où nous ne connaissons personne nous tracasse un peu. 

La boucle canadienne est un peu moins stabilisée mais elle partirait de Montréal, la rive nord du Saint-Laurent avec une traversée par bac vers les provinces maritimes, un option Gaspésie, île du Prince Edward, Cap breton et Nouvelle Écosse.

En consultant les blogs de voyageurs, Stéphane tombe sur des sites de location de vans entre particuliers. Pour un mois et demi, c’est raisonnable. 

Voilà donc le projet à J-365 !

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