On a tous passé une bonne nuit. La première vraie nuit ! Tout le monde est réveillé à 6h. La nuit a été bien fraiche.

Oh ! Un Wapiti femelle se promène tranquillement dans le fond du camping. Ça ressemble à une très grosse biche.

Départ 8h pour Mont Robson. Il faut arriver avant 1h : « First come, first served ». Hier, on nous a garanti qu’en arrivant tôt on aurait un emplacement « full service » avec branchement électrique. C’est notre troisième jour dans le camping-car. Tous les voyants sont encore au vert alors qu’on n’a encore ni rechargé, ni vidangé, ni rempli !

Nous redescendons vers l’autoroute et quittons Wells Grey Provincial Park. Oh ! Deux jeunes renards noirs à queue blanche sur le bord de la route !

Petite pause-café dans une station-service. Restaurant à l’américaine, service 24h/24. A chaque fois que l’on pénètre dans un lieu, resto, supermarché, station-service… Tout le monde se connecte au WIFI avec son téléphone. On a quelques minutes pour faire rentrer ses messages, ses notifications, donner quelques nouvelles… Le téléphone de Loïs a mauvaise mine. Il envoie des messages en chinois, il clignote de toutes les couleurs. A-t-il choppé un virus ? Tous ces réseaux WIFI, accessibles partout ne sont pas sécurisés.

Arrivée à Mont Robson. Direction Visitor’s center. Il est midi. Les filles à l’accueil ne sont pas très sympas : nous sommes en Colombie Britannique et Jasper est en Alberta. Elles refusent de nous aider à réserver un camping. On peut juste utiliser le WIFI. On se met à faire des recherches sur internet, tout est complet même pour les prochains jours. On est un peu désespérés… Un couple de Montréalais nous entend et nous rassure. Il existe à Jasper des terrains de camping « overflow », de surplus. C’est juste une sorte de parking géant sans service pour les camping-cars. On y trouvera forcément de la place. Ils nous disent aussi qu’on peut passer une nuit dans une aire de repos, personne ne nous dira rien. Ils expliquent que les Canadiens sont cools et qu’on pourra toujours dire qu’on ne savait pas et personne ne nous en tiendra rigueur. Ils sont très gentils et nous donnent même une carte de Jasper.

Derrière le Visitor’s center il y a une station de vidangeage, une « Dump station ». C’est finalement très facile de faire la vidange des eaux grises et noires et de remplir l’eau fraiche. Cela coute 5$. Il y a une petite boite en fer avec des enveloppes et une urne pour les recueillir. Tout repose sur la confiance. Les Canadiens jouent le jeu. Nous aussi.

A l’office de tourisme, les filles ont vanté leur parc. Elles ne veulent pas entendre parler de l’Alberta mais vendent bien la Colombie Britannique. Il y a un camping à 2 pas « first come, first served », des douches, des toilettes sèches mais pas d’électricité. Le camping Robson Meadows est en forme de spirale, les emplacements sont larges avec une table de camping. On y laisse nos chaises, on tend une corde à linge pour marquer notre territoire. Un écriteau cloué sur la table nous met en garde contre les ours. Il ne faut rien laisser trainer. « A fed bear is a dead bear ». Si un animal trouve de la nourriture, il voudra revenir et deviendra agressif. Il faudra l’abattre.

 

On met un post-it « occupied » sur le numéro d’emplacement et en route pour Kinney Lake, à 2h30 aller-retour à pied. Il fait très chaud, mais on nous affirme que la Berg trail qui mène en 9h à un autre lac est ombragée car elle passe dans la forêt. C’est la Fraser River qui descend, elle est d’une couleur incroyable, gris-bleu. Il paraît qu’on la surnomme la milky river en raison de sa couleur particulière qui serait due au fait qu’elle est alimentée par les glaciers du Mont Robson. L’eau doit être très froide. A chaque fois que la piste s’en approche, on sent le froid. C’est bien agréable ! La montée à travers la forêt primaire est superbe et assez aisée. On pénètre un sous-bois épais. On est dans une forêt de cèdres rouges. Ils sont reconnaissables à leur tronc strié gris clair qui pour certains fait plus d’un mètre de diamètre. On arrive tranquillement au joli lac Kinney. Le Mont Robson, gros rocher devant nous culmine à près de 4000 mètres. L’eau est glaciale. Les garçons ont les pieds dans l’eau jusqu’aux mollets. Je fais de même. Même ici tout en haut, il y a des tables de piquenique et des toilettes sèches. Avant de redescendre, nous apercevons devant nous, à l’orée de la forêt un « baby moose », un jeune orignal. Nous avons le temps de l’observer et de le photographier.

 

Une douche, un wok de légumes et au lit !

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