On traine un peu ce matin, on a comme projet la balade des « Paints Pots » dont le départ peut se faire du camping, 4 kms aller sur un sentier qui longe la rivière, donc pas de grimpette. Depuis que la route est rouverte, ça circule sur la 93 mais on est encore loin de la foule de Lake Louise. Le long weekend se termine. La première partie du sentier traverse une forêt qui a brûlé. Nous essayons d’imaginer depuis combien de temps. Je penche pour 3 ou 4 ans. Les jeunes sapins qui repoussent font 1m50 à 2m de hauteur. Les troncs brulés, bien droits s’élèvent encore 15 mètres plus haut. Certains sont tombés, parfois en travers du sentier. Au sol, la nature a repris ses droits. Arbustes, herbes, fleurs, c’est vert et coloré, en contraste avec les troncs gris. C’est sans doute aussi l’absence de toit végétal et d’ombre qui donne cette impression d’être dans une prairie. La relève est là ! Les nombreux petits sapins promettent le retour d’une grande forêt. Il y a comme un couloir d’avalanche qui marque l’endroit où le feu s’est arrêté, à moins que de grosses pluies n’aient stoppé ce feu. A Marple Canyon, il était expliqué qu’en 2003 un incendie ravageur avait duré 40 jours.

 

Nous finissions par arriver aux fameux « Paints Pots », littéralement pots de peinture. De l’ocre affleure et forme une sorte de marais aux couleurs jaune et orangée. Une petite rivière appelée ochre creek s’écoule sur un pan de montagne entièrement coloré de rouge. A son sommet, des bassins dans lesquels poussent des herbes vertes. Le contraste entre le rouge et le vert est saisissant. Il est dit dans le guide que ce lieu était utilisé par les Indiens pour leurs peintures de guerre. Nous nous amusons à nous faire quelques traces sur les bras. Le site a ensuite été exploité par l’industrie mais le classement du parc Kootenay en parc national en 1940 a permis de protéger cet endroit naturel. Quelques vestiges de machines rouillées sont abandonnés dans un coin.

 

Au retour, Basile nous dit qu’il vient de voir une grosse forme noire traverser la rivière. Basile étant toujours plein d’imagination, nous n’y prêtons pas plus attention. Pourtant il s’agit bien d’un ours noir. Nous marchons à la queue leu leu sur le sentier, Basile en tête. L’ours se retrouve devant lui à une quinzaine de mètres à peine. Les 3 jeunes l’ont bien vu. Il est parti dans la forêt. Une belle frayeur.

Cette balade a beaucoup plu ! Déjeuner de sandwichs au camping, courte sieste et direction Banff. Tout d’abord le lac Minnewanka. C’est un lac immense dont la profondeur a été élevée de manière artificielle par un barrage pour mieux retenir et contrôler les eaux et produire de l’énergie hydraulique. Il paraît qu’un village est englouti sous ce lac. Il faut plonger pour en apercevoir les ruines. Il y a tas de légendes qui circulent sur ce lac et les esprits qui le hantent. C’est un endroit très populaire, des familles piqueniquent, font des barbecues géants. Cela sent la saucisse grillée partout (il est 17h). Les plus courageux d’entre nous (Loïs, Basile et moi) sommes partants pour une baignade, l’eau ne doit pas faire plus de 12° mais le paysage donne envie. Nous sommes applaudis.

 

Sur le retour nous sommes arrêtés à un passage à niveau. Je voulais en parler des trains. On les entend toujours dans la vallée, ils sifflent ! Et surtout, ils sont longs… Ce sont des trains de marchandises. Je décide de compter les wagons : 172 ! Un conducteur de trains rencontré à la laverie nous a expliqué que les trains faisaient en moyenne 2 à 3 kms de long. Certains peuvent atteindre 6 kms.

Retour à Banff. On a prévu de rester à l’overflow et d’aller au restaurant. La zone de camping est super organisée. Le camping est fait d’allées goudronnées bien droites et perpendiculaires. De chaque côté, de petits renfoncements réguliers délimitent des emplacements dans lesquels les campings-cars sont branchés en direct à l’eau, l’électricité et aux eaux usées. L’allée supérieure est juste une route réservée à l’overflow sur laquelle les camping-cars se garent les uns derrière les autres par ordre d’arrivée. Ici, on est placés. 27,40 $ la nuit, mais il y a des douches et une navette gratuite pour le centre-ville qui se trouve à un peu plus de 2 kms et que nous empruntons. Nous dinons en terrasse chez Eddie’s Burgers, lieu recommandé par le routard, c’est rempli mais nous patientons. Les rues sont animées, nous profitons de l’ambiance. La première navette pour le retour est complète, nous parvenons à grimper dans la suivante. Il est 23h.

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