Étape 1 : la baie du Mont Saint-Michel

Cancale – Saint-Benoit des Ondes

On quitte Paimpol vers 15h, direction Cancale.

On franchit la Rance, belle vue, la mer est vert émeraude. Plein soleil, la lumière est éblouissante. On passe Saint-Malo et on arrive à Cancale. On se gare sur le port pour une ballade en bord de mer. Ici, comme à Saint-Malo, le port du masque est obligatoire dans les rues. On avance jusqu’au port de la Houle, le début des parcs à huitres. C’est la fin de journée, des tracteurs remontent des saisonniers. Ici aussi ils produisent les fameuses huitres triploïdes, celles qui ne se reproduisent pas et qui ne sont pas laiteuses en été. Mais ils ne le signalent pas vraiment…

A Cancale est installé le chef étoilé Roellinger. Il possède une boutique d’épices qui vaut le détour. En s’approchant dans la rue, on peut sentir les épices ! Cela donne envie. On craque pour quelques mélanges du chef !

Ici, les maisons sont en pierre, non crépies. Parfois, les entourages de fenêtres sont en briques rouges. On s’arrête au camping municipal de Saint-Benoit des Ondes, camping au bord de l’eau avec accès plage. Belle vue sur la baie du Mont Saint-Michel. C’est marée basse. L’eau est très loin. Le Mont Saint-Michel à l’horizon luit dans la chaleur comme une pyramide. Plus loin Granville et la côte du Cotentin.

On a réussi à joindre Valérie. Elle travaille à la Guinguéta, c’est à Hiriel, 2kms. On décide d’y aller à pied pour y diner.

Le lendemain matin, marée haute à 10h30. J’en profite pour me baigner, sinon la mer est tellement loin que c’est impossible ! A Saint Benoit des Ondes, il y a une petite plage de sable clair. L’eau qui a monté lentement dans toute cette baie s’est réchauffée et elle est vraiment bonne. On a le temps de marcher longtemps avant de se mettre à l’eau et même en nageant loin, on a toujours pied. L’eau n’est pas vraiment limpide, il n’y a pas trop de vase mais la couleur de l’eau est gris argenté. C’est calme, pas une vague. On peu rester faire la planche, se délasser, les oreilles sous l’eau comme dans une caisson d’isolation sensorielle.

Le Vivier sur Mer

On fait escale chez Val et Sergio. Le Vivier, c’est le seul port de la baie du Mont Saint-Michel entre Cancale et Granville. A l’époque, le port servait à ravitailler Dol de Bretagne.

Ici, on trouve plutôt des moules. Tout le long de la côte, les baraques de producteurs d’huitres et de moules abondent. On reconnaît les barges ostréicoles en alu. Ici, elles possèdent des roues (rétractables ou pas, c’est un sujet controversé J). On mangera des moules préparées par Val, à l’aneth, au poivre à queue et au citron, un délice !

On est sur un ancien marais. Des biais (sortes de canaux) ont permis de drainer la région. Des portes permettent de réguler l’eau entrante et l’eau sortante. C’est une des raisons pour laquelle les moules et les huitres se plaisent bien dans cette baie, elles sont aussi nourries par les alluvions qui viennent de la campagne.

Cette région est une zone inondable. En théorie. Sergio n’y croit pas trop. Pourtant, c’est un point identifié comme un point fragile. Cependant, ici il n’y a pas de houle, les remontées d’eau ne sont pas si importantes. Il faudrait cumuler un gros coefficient de marée, une houle entrante et une grosse tempête… C’est beaucoup.

Par contre, des pluies diluviennes pourraient faire se remplir les biais. Ils convergent tous un peu vers le Vivier sur Mer. Ça, c’est un risque possible.

Le soir Serge nous propose d’aller voir le coucher de soleil dans un coin qu’il aime beaucoup : la chapelle Saint Anne à Cherrueix. On arrive un peu tard mais c’est un beau coin avec une pleine vue sur la baie du Mont Saint-Michel. Serge nous confie qu’il ne pourrait plus vivre loin de la mer.

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