On est réveillé par le train. Qu’est-ce que ça circule !

Départ 9h30 vers Spokane. On passe dans l’Idaho. On reprend une heure. La route est belle : forêt dense et lacs. On longe le lac Pend Oreille, un très grand lac avec une Marina, des voiliers. On se croirait au bord de la mer. Les montagnes sur l’autre rive font penser à des paysages de Corse.

On entre dans l’état de Washington. On traverse de petites villes à l’américaine : une grande avenue, des magasins de chaque côté, des antiquités, des casses de voiture, des restos rapides ouverts 24h/24 et 7j/7, des petits lotissements avec maison en bois et jardinet et allées perpendiculaires, exactement comme dans notre imaginaire américain.

On entre dans une zone plus urbaine à l’approche de Spokane : enseignes publicitaires géantes, grandes surfaces et concessionnaires automobiles. C’est vraiment le royaume de la voiture. Il y a aussi des vendeurs de camping-cars monstre partout. L’autoroute traverse Spokane, c’est vraiment facile de circuler.

Ne trouvant aucune aire de piquenique sur cette autoroute, nous nous arrêtons à Davenport, une bourgade chez « Edna’s », un resto typiquement américain pour avaler un hamburger frites. Il y a un motel étonnant à l’entrée de Davenport.

 

Après Spokane, le paysage change totalement : des champs de blés à perte de vue, c’est très vallonné et très sec, pas un arbre à l’horizon. De temps en temps d’énormes silos sur la route. Quelques engins moissonnent. L’horizon est d’un blond qui devient monotone. Il fait chaud, il y a une brume de chaleur, c’est étouffant. J’aperçois des bisons au loin, il y a aussi des vaches noires et des taureaux.

On quitte l’autoroute 2 pour prendre la route 17 vers Bridgeport. Même les routes secondaires sont faciles à pratiquer. La route est désertique. Le relief est plus marqué. Au croisement, un point de vue sur un canyon, un vrai cette fois : un plateau avec de grandes crevasses.

 

Arrivée à Bridgeport, il y a des pylônes électriques partout. En effet, il y a un énorme barrage et une centrale hydroélectrique. Un RV Park se trouve dans la Marina de Bridgeport. On s’y installe. C’est un camping en « self registration », des emplacements alignés en épis avec branchement électrique, branchement eau et tuyau d’évacuation. C’est « full service ». C’est la première fois depuis que nous sommes partis ! 30$ la nuit. Le frigo et le chauffe-eau basculent en électricité, on va pouvoir se servir du micro-ondes, on peut même mettre la clim ! Quant aux douches et à la vaisselle dans le camion, c’est chaud et sans compter ni les eaux grises ni l’eau potable ! On est au bord de la rivière mais il est interdit de s’y baigner, il y a énormément de courant, ça sent la vase. Décidément, on ne partage pas les mêmes idées du camping avec les Américains… On mange sur la table dehors mais nous sommes bien les seuls. Tous les autres sont enfermés dans leurs camping-cars.

Cerise sur le gâteau : WIFI dans tout le camping ! Sous le kiosque, la réception est parfaite ! J’en profite pour mettre le blog à jour avec quelques photos.

Des voisins nous disent qu’il y a plusieurs routes coupées à cause du feu. Nous verrons demain. Jacques nous envoie des nouvelles. Le feu est à 10 km du ranch. Il est inquiet. Il ne faut pas que le vent tourne. Nous pensons à lui très fort.

Avant d’aller se coucher, on entend une meute de coyotes hurler de l’autre côté de la rivière. Les chiens de ce côté-ci leur répondent. C’est un peu sinistre…

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